Extraits de Presse

 

 

J. Saint-Jean et des enfants du Haut-Atlas La Nouvelle République des Pyrénées

Mercredi 23 Juin 1999

 

Atelier Imaginaire / Prix Max-Pol aux Chemins de bord

Jacqueline Saint-Jean est une femme discrète. Présence
que l'on croise régulièrement au détour d'une exposition,
d'une rencontre littéraire, d'un spectacle... mais qui jamais
ne se met en avant. Ses mots ? Elle préfère les ciseler à la
plume et tracer ses sillons en territoire de poésie. Pour
une écriture qui a été couronnée cette année du Prix
Max-Pol Fouchet par l'Atelier Imaginaire.

C'est assez rare. Mais ça arrive. Un poète qui envoie deux recueils.
Dont l'un plaît suffisamment pour retenir 4 voix du jury et figurer
ainsi en finale. Et dont l'autre remporte 8 voix, soit la majorité,
donc le prix, au terme d'une compétition rigoureusement menée.

Attribué le 27 mai dernier à Jacqueline Saint-Jean, ce prix Max-Pol
Fouchet de l'Atelier Imaginaire sonne d'ailleurs comme une juste
reconnaissance du patient ouvrage de la poète d'Hibarette, déjà
bien connue à travers son travail pour Encres Vives et Rivaginaires.

Car si l'on fait bien les comptes, cette année, entre "L'Espace des
Visages"
arrivé second et "Chemins de bord" primé par le jury,
l'auteur a réuni pas moins de 12 jurés sur ses oeuvres... et ce ne fut
que lorsque l'anonymat des manuscrits fut levé, après le scrutin,
que chacun découvrit Jacqueline Saint-Jean derrière ces deux titres
aux deux premières places.

Et maintenant un problème se pose donc à Guy Rouquet, patron
de l'Atelier Imaginaire : publiera-t-il uniquement le receuil primé
ou les deux ? "Je n'ai pas encore pris de décision." confie-t-il, très
heureux cependant que l'oeuvre de la poète, née en Bretagne, mais
venue s'installer en Bigorre en 1968, soit ainsi saluée. Un plaisir
que l'on comprend d'ailleurs d'autant mieux que l'on découvre
l'autoportrait demandé à tous les auteurs concourant aux prix
Prométhée et Max-Pol Fouchet, beau portrait qui dévoile toute
la sensibilité de la poète récompensée.

Par ailleurs, le rendez-vous parisien du 27 mai était également
l'occasion de décerner le prix Prométhée au meilleur recueil de
nouvelles. Et c'est également une femme qui s'y est imposée, à
savoir Monique Castagnède, avec ses "Chroniques Barbares".
Monique Castagnède qui, dans le registre, serait une véritable
révélation ayant enthousiasmé des jurés difficiles. Rendez-vous
est donc pris pour la découvrir dès publication, à l'automne.

 

Pierre CHALLIER.            

 

 

 

 

Jacqueline Saint-Jean La Dépêche du Midi

Mercredi 23 Juin 1999

 

Jacqueline Saint-Jean prix Max-Pol Fouchet

C'est à Paris que l'Atelier imaginaire a décerné ses prix
de poésie Max-Pol Fouchet et Prométhée de la nouvelle.
Deux femmes sont primées : Jacqueline Saint-Jean
d'Hibarette et Monique Castaignède de Massy.

Une fois encore, la qualité était au rendez-vous à l'heure où les
jurys des prix Prométhée de la nouvelle et Max Pol-Fouchet de
poésie était amené, autour de Guy Rouquet, à décerner ses prix
99 de l'Atelier imaginaire. Plusieurs tours de scrutins furent
nécessaires aux illustres jurés pour parvenir à départager les
recueils en compétition.

Ces deux prix sont, aujourd'hui très attendus du monde de
l'écriture. Destinés à promouvoir des talents nouveaux dans le
domaine de la nouvelle et de la poésie, ils sont décernés sur
manuscrit. L'anonymat des candidats est respecté. Les sélections
mettent à contribution plus d'une centaine de lecteurs
départementaux, régionaux puis internationaux. Les lauréats
respectifs voient leur oeuvre éditée aux éditions du Rocher pour
les nouvelles, au Dé Bleu pour la poésie.

Remise le 31 octobre

Cette année le prix Prométhée de la nouvelle a été attribué à
Monique Castaignède demeurant à Massy (Essonne) pour son
recueil intitulé «Chroniques Barbares" au troisième tour de
scrutin.

Le prix poésie Max Pol Fouchet revient, au second tour de
scrutin à une habitante d'Hibarette, Jacqueline Saint-Jean,
originaire des Côtes d'Armor, pour son recueil «Chemin de
bord». C'est en 1968 qu'elle s'est installée dans les Hautes
Pyrénées.

La lauréate, dans une lettre adressée aux jurés internationaux
explique : «Le voisinage (j'habite à 10 kilomètres de Lourdes),
la presse locale, mon attention toujours en éveil dès qu'il s'agit
de poésie, ma sympathie instinctive pour tout projet inversant
les circuits rituels de l'édition, la parole donnée aux lecteurs, le
nom même de «l'Atelier imaginaire», m'avaient fait connaître les
prix Prométhée et Max Pol-Fouchet dès les premières années. A
distance, je lisais les oeuvres primées, découvrant ainsi le
merveilleux Jean Loup Fontaine par exemple, cherchant ses
autres livres, ou Sampiero ou Dominique Maynard... J'allais
écouter les écrivains invités pour la décade. Je connaissais
nombre de poètes qui concouraient, d'ici ou d'ailleurs, parfois
finalistes, parfois lauréats. Je me mis à répondre aux invitations
pour les retrouver à Lourdes, comme Christian Viguié. Guy
Rouquet devint une voix et un visage, et je pris la mesure du
chemin parcouru par son «Atelier». A mon tour j'ai tenté ma
chance...».

Cette année, Jacqueline Saint-Jean sera sous le feu des
projecteurs. La Décade littéraire débutera, à Lourdes, le 28
octobre. Le dimanche 31 octobre, les prix seront remis. Et
Jacqueline, à son tour, deviendra un «passeur de mots».

 

Jean-Jacques DARD.           

 

    Les jurés internationaux

La Dépêche du Midi, article du 23/06/1999

La Dépêche du Midi, article du 23/06/1999

 

 

 

 

M. Castagnède, G. Rouquet, J. Saint-Jean

M. Castagnède, G. Rouquet, J. Saint-Jean

La Dépêche du Midi

Lundi 1er Novembre 1999

 

LOURDES : Décade littéraire 
Jacqueline Saint-Jean reçoit le prix Max-Pol Fouchet

Guy Rouquet a remis, hier, les prix Prométhée et Max-Pol
Fouchet à Monique Castagnède et à Jacqueline Saint-Jean.
Cette dernière lauréate est bretonne d'origine mais
haute pyrénéenne d'adoption.

La Décade littéraire de l'Atelier imaginaire s'achève mais l'on
pense déjà à celle de l'an 2000, «un point d'arrivée est un point
de départ», comme l'a souligné Guy Rouquet. Le fondateur de
cette quinzaine culturelle à Lourdes, en 1974, a refermé, hier, le
livre de sa manifestation en remettant les prix Prométhée et
Max-Pol Fouchet, respectivement à Monique Castagnède et
Jacqueline Saint-Jean. Cette lauréate, née dans les Côtes d'Armor
(Bretagne) mais qui s'est installée aujourd'hui dans les Hautes
Pyrénées près de Lourdes, a vu son recueil de poèmes «Chemins
de bord» couronné par le jury international du prix de la poésie.

«L'irracontable»

Pour Vahé Godel, qui a préfacé l'ouvrage, Jacqueline Saint-Jean
«chante l'irracontable, raconte la fable d'une parole en péril,
l'aventure — l'errance, la dérive — d'un chant, aux confins
de la terre et de l'eau : ayant pour toute écriture un alphabet de
barques...» Il semble que la sobriété du propos de Mme
Saint-Jean ait retenu l'attention des jurés. «Plus traces
d'enjolivures, écrit encore Vahé Godel, de faux semblants ;
poèmes sans titre, comme le sont dès l'origine (et, semble-t-il,
sans exception) tous ceux de Jacqueline SaintJean ; absence
totale du JE — dont l'auteur n'a jamais usé qu'avec parcimonie...
On retrouve, en revanche, un goût marqué du verbe et un sens
aigu du réel...»

Réalité

La réalité, hier, c'était également la fin provisoire d'un rêve :
celui de la décade. Guy Rouquet, qui a fait une longue
digression sur le labeur, dit se reconnaître dans ce vocable qui
symbolise la lente maturation de sa petite entreprise. Son rêve ?
Transmettre. Transmettre «des rêves et des idées» et que «ça
n'arrête jamais».

En tout cas, la décade — ou quinzaine littéraire — s'étoffe
toujours plus. Chaque aprèsmidi et soirées, pendant quinze
jours, le public a pu assister à de nombreuses lectures/spectacles,
au Palais des congrès à Lourdes et au conseil général des
Hautes-Pyrénées à Tarbes.

Enfin, hier, la musique est venue s'immiscer dans le débat
littéraire avec le trio Azul et Hélène Artzen (une Norvégienne),
qui a ponctué l'intervention des récitants par des espaces
musicaux en emmenant le public sur des airs de samba et de
musique argentine.

Pour l'Atelier Imaginaire, l'année prochaine a déjà commencé...

 

G. C.          

 

 

 

 

La Dépêche du Midi

Mercredi 3 Novembre 1999

 

LOURDES : Atelier imaginaire
Le prix Max-Pol-Fouchet à Jacqueline Saint-Jean

La lauréate du prix Max-Pol-Fouchet, Jacqueline Saint-Jean,
a participé à la Décade et aux Journées magiques. Elle confie
son enthousiasme pour cette expérience.

Originaire de Bretagne, Jacqueline Saint-Jean a vécu, jusqu'en 1968,
dans les Côtesd'Armor, avant de prendre le chemin du Sud et de
s'établir à Hibarette. Lauréate du prix de poésie Max-Pol-Fouchet,
elle a toujours eu un rapport privilégié avec la littérature.
Adolescente, elle côtoie l'écriture en tenant un journal intime.
A l'âge de 19 ans, Jacqueline Saint-Jean découvre la poésie
contemporaine à travers un livre qu'une amie lui a offert :
«Hélène ou le règne végétal», de René-Guy Cadou. Elle évoque
ses souvenirs : «Ce livre a été pour moi un déclic, même si mon
chemin d'écriture s'est construit de façon différente.»

Liens avec la poésie

Nerval la touche beaucoup.

Elle poursuit : « ... On mesure le pouvoir de la poésie, celui de
rassembler et, par la parole, de donner à ce qu'on vit une dimension
immense.» A cette époque, elle voyage aussi dans Rimbaud, Rilke.

Professeur de lettres, elle enseigne à Lorient, à l'école normale,
à l'IUFM de Toulouse.

Elle publie ses premiers poèmes dans une revue bordelaise,
«Les Nouveaux cahiers de jeunesse». Mais malgré ses succès et
les encouragements qu'elle reçoit, elle refuse de publier pendant
quinze ans, dans un sentiment «d'attirance et de refus» envers
l'écriture, ne sachant comment qualifier ce qui, dans ce monde,
la lie à la poésie.

La poésie dans la cité

Son arrivée dans le Sud est un tournant dans sa vie personnelle
et professionnelle. Avec Michel Cosem, elle publie à nouveau
dans la revue «Encres vives». C'est une rencontre décisive qui
lui permet d'assumer complètement le fait d'écrire.

La poésie permet de «tisser des liens», dit-elle. Il faut qu'elle
soit «présente dans le champ social, dans la cité». Aussi, a-telle
publié une dizaine de recueils dont «Entre lune et loup» qui a
obtenu, en 1994, le Grand Prix de Poésie Jeunesse.

Rencontres

Sa rencontre avec l'Atelier imaginaire s'est établie lorsque,
venant les années précédentes aux rendez-vous de 17 h 30, aux
spectacles, aux concerts, elle a connu de l'extérieur la portée de
la manifestation.

«C'est la première fois que je la vis de l'intérieur. Je suis très
heureuse que mon livre naisse dans ce foisonnement de mots, de
musiques, de rencontres, de visages. J'ai été très touchée par les
paroles de certains jurés, de certains jeunes. C'est très chaleureux,
très vivant, très foisonnant ; en un mot, magique. Il y a de vraies
paroles qui circulent.» Puis, évoquant une dernière fois la poésie :
«Je peux être très touchée par des poètes peu connus. C'est une
famille, un peuple secret qui vit avec moi en permanence. Je lis
de la poésie chaque jour. C'est une dimension d'existence.»

 

De notre correspondante locale Béatrice Rouquet.      

 

 

 

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