Je cherche un fleuve un visage
un nom vaste comme l'absence
je dis Neva Guadalquivir
appel de souffles vers l'aval
vers les poumons de l'estuaire
Et soudain venue de l'ombre des remparts
je te vois dans quel temps descendre vers la rive
dans le givre vert ou le mot vivir
là où tremble la barque des fugitives

 

 

 

Je te retrouve voyageuse aux yeux vagues
visage de patience sur fond de terre rouge
les traits tirés dans les détroits du temps
Là-bas l'Atlas a des mauves de songe
Et tu me parles en toutes langues
de trains interminables qui remontent
Tes mots de mêlent au ressac du soir
où l'océan pousse ses cris d'écume accumulée
fatal comme un miroir

 

 

 

Jacqueline Saint-Jean, Rivaginaires n° 22, 1997

 

 

 

Retour




© Isabelle Saint-Jean, Septembre 2000
(conception, logos et fond, texte)



Site optimisé en 800x600
   Police de caractères : Footlight MT Light

   Cliquez pour les télécharger

 

 

 Mesurez votre audience