Rien ne saurait survivre
ici
c’est le seuil la frontière
La nuit s’oxyde à tant trembler
à tant guetter au fond
de l’être
une aube pourpre un souffle
qui sait
latent et lourd
mais rien ne renaît
et rien ne bouge
que le fer lent des souterrains
il est trop tard pour se glisser
dans le corps tendre de l’ombre

 

 

 

Ils arrivent en meutes
happant la nuit
de leurs crocs de brume
leurs mots heurtent râpent
l'attente opaque des façades
Ils règnent sur des forêts de bras
tendus tremblants
hérissés de misères
Ici
l’aube se peuple de brèches
de rêves sales vidés de tout
regard
c’est l’heure de la horde
l’heure du sang noir

 

 

 

Isabelle Saint-Jean, Rivaginaires n°26, 2001

 

 

 

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© Isabelle Saint-Jean, Septembre 2000
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