Album
: " La Lune Noire" |
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Album
: " La Lune Noire" |
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Critique de Dominique Le Guichaoua,
"Trad Mag" n° 60, Juillet-Août 1998 :
Dans un programme dont il est seul le maître, Fred Guichen, l'accordéoniste fondateur d'Ar Re Yaouank, et pose des idées quelque peu différentes de ce qu'il a réalisé jusqu'à présent ave son groupe. Très véloce sur son instrument, s'il conserve quelques rattachements à la musique irlandaise et bretonne, là n'est pas l'essentiel. Faisant appel à une technique très au point, un raisonnement développé à partir d'accords et un travail de décomposition de ceux-ci (arpèges, picking...), Fred Guichen laisse libre cours à son imagination et fait tourner sa musique en exploitant ostinatos et rythmique main droite qui ensont des composantes essentielles. S'il apparaît en solo sur la moitié du disque, il a fait appel pour le reste à quelques bons pistolets venus assure l'accompagnement : Jean-Michel Veillon (flûte traversière bois), Ronan Le Bars (Uillean Pipes), Jean-Charles Guichen (guitare acoustique 6 et 12 cordes), Stéphane De Vito (basse). Hors des sentiers battus et bonnes idées !
Critique de Yann Bertrand,
"Musique Bretonne", Juillet-Août 1998 :
"Voici le premier disque personnel de celui qui fut, avec son frère Jean-Charles, à l'origine de la déflagration Ar Re Yaouank. Disons-le d 'emblée, c'est plus le disque d'un musicien breton que de la musique bretonne. Fred se fait plaisir avec des compos oscillant entre la jig débridée, slapée à la basse par un Stephane De Vito survitaminé, et des valses musette mélancoliques, hallucinées, solitaires. Mais de gavotte, de plinn, de rond, mann ebet (rien). Ceci n cst pas un reproche. L'enregistrement soigné restitue et enveloppe à merveille le jeu précis de l' accordéon diatonique virtuose, envoûtant, puissant, qui a amplement contribué à faire "Le" son des Yaouank, Cela se déguste sans fin (faim?) et sans manières, avec les doigts. Pour l'occasion, Jean-Charles Cuichen (guitare) est venu prêter la main avec Ronan Le Bars (Uilleann pipe), ainsi que Jean- MicheI Veillon (flûte) qui a dit, en un temps, détester l'accordéon, sans oublier Stéphane De Vito (basse) et Jacques Pellen (guitares) qui, eux, n'ont jamais rien dit de tel.
Nous voici donc convaincus, si nécessaire, des facultés de renouvellement et de rebondissement post-Yaouank de Fred Guichen. A vos bacs !"
Critique parue dans "Pays de Bretagne", n° 18, Juillet-Août 1998 :
"Ce type est fou... Fou de rythme, fou de gamme, fou d'accordéon diatonique. Un instrument et des gammes qui se jouent de toute pesanteur historique ou traditionnelle.
Fred Guichen est un virtuose. Et cette folie, il nous la fait partager pour le plus gand bien de cet instrument trop souvent enfermé dans les rangs étouffants de la tradition ou de l'accompagnement pur... et dur.
Fred Guichen nous emmène en voyage. Mais, avant de partir, il a pris soin d'embarquer avec lui un équipage de rêve : le flûtiste Jean-MichelVeillont, les guitaristes Jacques Pellen et Jean-Charles Guichen (son frère) et le bassiste Stéphane De Vito. Et là il a tout bon ! Voilà bien des lunes qu'un spécialiste de l'accordéon diatonique ne nous avait fait autant plaisir. Les arrangements, les tempos fonctionnent à merveille. Guichen innove, bouscule les a priori et se joue des académismes pour n'enfaire qu'à sa guise. Ce type est né avec un diato dans le berceau, c'est clair.
(...) A l'origine du groupe Ar Re Yaouank,il a su développer un style bien personnel. Il entraîne ainsi cet instrument vers des contrées inédites à ce jour. Fred s'attaque à tous les genres : Mélodies,ballades, délires perso... il maîtrise l'animal et ainsi peut tout se permettre. Dix titres dont cinq morceaux solo. Guichen se risque ainsi à l'alternance et met en jeu son talent. La Lune Noire nous en met plein la vue (...)".
